THAIKEA - TVC
5 programmes, 5 su
per projets : environnement (nettoyage des plages et plantation de nouveaux cocotiers) éducation (réapprendre aux enfants à apprendre, soutien psychologique) bateaux (plus d'une centaine de barques de pêcheurs construites) construction (un village entier rebâti avec les maisons traditionnelles) fournitures (ça c'était le chantier sur lequel j'ai travaillé) : fabrication de meubles. Au début du projet ils devaient ré-équiper 300 maisons avec lits, table et chaises. Ce village de pêcheurs entièrement détruit par le TSUNAMI a été reconstruit plus haut dans les terres grâce aux dons du gouvernement Thailandais. Les maisons, on pourrait dire "bicoques" sont très rudimentaires : tôles et contre-plaqué. Le TVC est intervenu et a organisé une méga menuiserie devant le village. Avec les fonds canadiens et américains ils ont achetés outils, perceuses, dévisseuses, scies-sauteuses, ponceuses, découpeuses, clous, vis, établis etc... et du bois très bon marché à un industriel de BANGKOK. Lorsque je suis arrivée, il fallait fabriquer les "wardrobes", garde-robes ou garde-manger. 1 par famille donc 300 en tout. Nous fabriquions 5 meubles par jour, avec les villageois et les volontaires. Chacun aidait l'autre, tout le monde s'entraidait.
Au bout d'une journée on comprend le job et c'est super ! au début on demande un peu, vers les derniers jours on arrive sur le chantier et on prend des initiatives. Chaque personne pour qui est destiné le meuble vient aider ce jour là, certains jours même les autres villageois viennent prêter main forte. Il y en a qui sont devenus des "as" de la menuiserie. Il n'y a pas d'assistanat là-bas, et c'est super. Les meubles sont simples mais bien finis. Pas de sale boulot, si les portes ferment mal, on démonte les gonds et on recommence. Voilà ce que j'ai apprécié dans cette association, on redonne un sens à la vie de ces gens, pas seulement du matériel ! c'est une étroite collaboration et une entraide réciproque et le point d'honneur : faire du "bon" travail. J'ai acquis beaucoup d'astuces sur le travail du bois et je suis moins bête avec un marteau entre les mains. J'ai aidé, on m'a aidé, j'ai appris, je me suis enrichie sur tous les plans. Là-bas, la sueur dégouline, la sciure de bois colle à la peau, on a des ampoules et des douleurs musculaires, mais qu'importe le bruit des scies sauteuses et des ponceuses, et le poste à CD qui gueule à tue-tête, il y a une animation ici, une vibration, une chaleur dans les sourires et les regards, une ambiance hors du commun, qu'on en oublie tout, on trime comme des fous, on ruisselle, mais le coeur saute d'allégresse !!!!
A 10 heures pause "diet coca", à 13 heures pause repas au petit resto du coin, au bord de la route (à 500 m), repas copieux et pris en charge par le TVC puis à 14h00 reprise du boulot jusqu'à 17h00. Retour en pick-up jusqu'à KHAOLAK et soirée libre bien entendu... En tout cas, à chaque fois il me tardait d'aller dormir mais j'attendais l'aube avec impatience pour repartir vers le village....
Au fait ce chantier est nommé "THAIKEA" en clin d'oeil à IKEA mais façon Thaï !