CONTE D'AUTOMNE : LE MOURS* ET LA VIOLETTE
* MOURS : contraction de Morse et Nounours inventé il me semble par Bernie....
Une rencontre rapprochée du troisième type
MORSLI - PACO
Un après-midi d'automne......début décembre (?) 2009....
Première rencontre avec Morsli. Lieu : Centre de rééducation et d'hospitalisation complète Paul DOTTIN dans la banlieue toulousaine à Ramonvillle Saint-Agne, loin des Minimes fief de notre Nounours qui, je le précise, n'a pas le permis de conduire et a horreur des transports en commun.
Moment où le temps fût suspendu.....Ces quelques heures furent d'une douceur et d'un réconfort sans précédent pour Violette et pour moi. Il faut dire que notre Morse n'égrenne que des mots douceur, d'une voix calme et posée, dans la tonalité d'un jeune ado. Sa seule présence dans la chambre apaise et rassure. Violette n'a jamais vu Nounours, juste entendu parler de lui et reçu de nombreuses cartes postales. Il est là ! elle l'écoute et discute à bâtons rompus avec lui. Je suis presque de trop. Il faut dire que Nounours est là pour elle, et on ressent instantanément que ce moment nous est consacré et que tous les pas qu'il a effectués pour venir jusqu'à nous, ne sont pas juste une visite de politesse, mais réellement de tendresse et d'attention.
Morsli (Nounours, Mours) armé d'une énorme boîte de chocolats divins dont Violette lira scrupuleusement la compositon à l'arrière de la boîte, observe et laisse le temps à Violette de s'exprimer. Jamais il ne la coupe, il est à son écoute. Violette le sent, Violette prend le temps et lorsque tous les deux s'entretiennent le temps s'arrête....De temps à autres un enfant passe dans le couloir ou un parent, seul instant qui me fera revenir à la réalité du lieu. Nounours montre un tour de magie à Violette et lui dévoile le secret. Ils parlent d'Haikus mais aussi d'origami....Puis Mours s'en va aussi discrètement qu'il est venu. On se quitte d'une étreinte fraternelle suivie d'un signe de la main....
Je le regarde partir dans le parc tandis que les portes automatiques se referment sur sa silhouette. Mon cousin m'attend là-haut.....Il pense que nous nous connaissons depuis fort longtemps......
N'oublie pas Morsli mon frère que tu lui as promis une bouteille de "Champomy à la pêche" pour la prochaine fois.....
Mapy
PS : non je ne me souvenais pas pour le "Jean's", tu m'as rafraîchi la mémoire !!!!! sacré gamine !
Une rencontre rapprochée du troisième type
Les enfants courage : ces êtres étranges venus d'une autre planète. Leur destination imposée: le centre Dottin de Ramonville-Saint-Agne. Leur but : guérir en cet univers. Paco les a vus. Pour lui, tout a commencé par un après-midi hivernal, le long d'une ligne de métro , alors qu'il cherchait un raccourci que rapidement il trouva. Cela a commencé par un centre arboré et par un homme parvenu au but sans nécessité de continuer sa route...Paco sait maintenant que les enfants courage sont là et qu'il doit convaincre un monde incrédule que pour certains, la fin du cauchemar a déjà commencé.
La ligne du métro toute proche est censée me conduire directement au terminus de Ramonville-Saint-Agne.Ouf ! je hais les bus et faire quatorze kms à pied (aller-retour) pour rencontrer Violette et Mapy aurait réduit le temps passé en leur compagnie. Le premier visage que je rencontre en entrant dans le centre est celui de Mapy poussant un lit à roues sur lequel miss Violette, corsetée, est allongée. Mapy et Violette telles qu'elles nous apparaissent sur le blog. A la lisière d'un torrent de siècles, au bout de tous les cheminements possibles, entre partout et nulle part, nous nous serions croisés, entrelac de la destinée. Nous prenons l'ascenseur pour entrer dans la chambre que Violette partage avec une adorable petite malade.Mapy me débarrasse de la boîte de chocolats que je porte sous le bras.Commence alors un dialogue que je vous livre tel quel. Primo, je transmets tous les messages dont on m'a chargé :
-" Alain vous passe le bonjour.
Mapy a un moment d'hésitation et de réflexion.
- Mais oui, tu sais bien, celui qui répond à la manière des haïkus !
- ? ? ?
-un haïku, c'est une sorte de poème, déclame doctement notre Violette âgée de huit ans et demi."
Regard surpris et amusé de ma part vers Mapy qui étouffe un sourire. Autant vous l'avouer, Mikki m'avait affranchi quant à la précocité du phénomène dont l'expression préférée est " carpe diem ".
Violette, après avoir goûté les (bons) chocolats, envisage de se rendre vers une petite table pour jouer sur une console.
-Tu as besoin d'un coup de main pour te déplacer ? Lui demande maman.
-t'inquiète ! je gère !"
Nouveau sourire étouffé de notre part.
Quelques minutes plus tard, notre lutin, sans doute incommodé ( à juste titre selon moi) par la tornade de questions et de recommandations posées par maman, s'exclame :
-" Bon moi je sors dans le couloir, je vais prendre l'air, respirer un peu, parce que hein ! les bavardages, ça suffit ! sur ce, mademoiselle fait mouliner les roues de son lit, tourne et prend le chemin du couloir, non sans marquer un arrêt pour asséner, le visage à demi tourné vers nous:
-et ce n'est pas pour Morsli que je dis ça !"
Merci ma Violette d'avoir considéré que ma conversation était digne de toi...d'après Maman même, il paraît que j'ai fait l'objet d'un traitement de faveur, que la considération que tu m'as témoignée était réservée à une élite! j'en suis honoré crois-moi.
Adorable petite frimousse associée à une intelligence vive, à des connaissances impensables chez une enfant de huit ans, à une mâturité ahurissante. J'ai été impressionné aussi par le courage, le sourire de ces enfants opérés, corsetés, leurs traits d'humour, leur gentillesse.J'ai adoré la complicité qui liait les parents avec les autres parents, les coups de main aux petits malades sans distinction.J'ai souffert en même temps que cet ado qui gémissait en pleine séance de kiné, lui qui venait de subir sa troisième opération. La comparaison avec le monde des bien portants qui geignent pour un oui pour non, qui ont besoin de l'aide d'une cellule psychologique après une invasion de perce-oreilles ( véridique ! ) n'est pas à leur avantage !
Alors, soeurette Mapy, tu es telle que je t'imaginais, physiquement et moralement.Ton amour maternel et ton dévouement pour Violette m'ont impressionné.Ta pêche, ton énergie sont communicatives.Je me marre en songeant à ton cousin qui au moment que je partais, tomba des nues en apprenant que c'était la première fois que nous nous rencontrions.Quant à Violette, grâce à moi, elle connait un tour de magie, mais il s'agit d'un secret.Malgré les contingences, cette rencontre fut un grand moment.Il manque Piji et Louise à mon tableau de chasse : j'espère qu'ils seront présents lors de ma prochaine venue.
Je vous embrasse très fort le Lutin et toi ma fille.
P.S : te souviens-tu de la remarque de l'adorable petite malade qui partage la chambre avec Violette ? Tu sais bien, celle relative au jean ? Quand même ! heureusement que j'étais face à toi !
MORSLI - PACO
Un après-midi d'automne......début décembre (?) 2009....
Première rencontre avec Morsli. Lieu : Centre de rééducation et d'hospitalisation complète Paul DOTTIN dans la banlieue toulousaine à Ramonvillle Saint-Agne, loin des Minimes fief de notre Nounours qui, je le précise, n'a pas le permis de conduire et a horreur des transports en commun.
Moment où le temps fût suspendu.....Ces quelques heures furent d'une douceur et d'un réconfort sans précédent pour Violette et pour moi. Il faut dire que notre Morse n'égrenne que des mots douceur, d'une voix calme et posée, dans la tonalité d'un jeune ado. Sa seule présence dans la chambre apaise et rassure. Violette n'a jamais vu Nounours, juste entendu parler de lui et reçu de nombreuses cartes postales. Il est là ! elle l'écoute et discute à bâtons rompus avec lui. Je suis presque de trop. Il faut dire que Nounours est là pour elle, et on ressent instantanément que ce moment nous est consacré et que tous les pas qu'il a effectués pour venir jusqu'à nous, ne sont pas juste une visite de politesse, mais réellement de tendresse et d'attention.
Morsli (Nounours, Mours) armé d'une énorme boîte de chocolats divins dont Violette lira scrupuleusement la compositon à l'arrière de la boîte, observe et laisse le temps à Violette de s'exprimer. Jamais il ne la coupe, il est à son écoute. Violette le sent, Violette prend le temps et lorsque tous les deux s'entretiennent le temps s'arrête....De temps à autres un enfant passe dans le couloir ou un parent, seul instant qui me fera revenir à la réalité du lieu. Nounours montre un tour de magie à Violette et lui dévoile le secret. Ils parlent d'Haikus mais aussi d'origami....Puis Mours s'en va aussi discrètement qu'il est venu. On se quitte d'une étreinte fraternelle suivie d'un signe de la main....
Je le regarde partir dans le parc tandis que les portes automatiques se referment sur sa silhouette. Mon cousin m'attend là-haut.....Il pense que nous nous connaissons depuis fort longtemps......
N'oublie pas Morsli mon frère que tu lui as promis une bouteille de "Champomy à la pêche" pour la prochaine fois.....
Mapy
PS : non je ne me souvenais pas pour le "Jean's", tu m'as rafraîchi la mémoire !!!!! sacré gamine !